Pierre Bosco a travaillé sans interruption, avec acharnement, pendant près de soixante ans. Son œuvre est vaste et variée, aussi bien dans les sujets qu’il aborde que dans les procédés qu’il emploie pour représenter la dramaturgie de l’existence.
Abandonnant progressivement le conventionnalisme de ses oeuvres de jeunesse, il adopte un mode d’expression original, plus suggestif et dépouillé. L’importance qu’il donne aux épaisseurs va le rapprocher de la sculpture.
Classer stylistiquement son œuvre par périodes successives est difficile, car il traite de manière récurrente certains motifs tout au long de sa vie, comme les Cathédrales ou les Courses de chevaux qu’il décline en innombrables variations.
Composée en atelier -- Bosco ne peignait pas sur le motif -- son œuvre exprime une « présence », une résonnance intérieure. Nul doute qu’à l’instar de Jackson Pollock dont il appréciait particulièrement le travail, Bosco considérait que « l’artiste moderne travaille et exprime un monde intérieur; en d’autres termes: il exprime l’énergie, le mouvement et d’autres forces intérieures » (2)